DÉNEIGEMENT DES RUES ET TROTTOIRS : DE NOUVEAUX DÉFIS

Depuis quelques années les changements climatiques compliquent de plus en plus les déplacements actifs des citadins par des amoncellements de neige aux intersections, des plaques de glace et d’immenses flaques d’eau.  

Les aléas de la météo rendent de plus en plus difficiles les opérations de déneigement et de déglaçage des infrastructures routières, que celles-ci soient réservées aux automobilistes ou aux piétons. Nos hivers changent et continueront de changer. Les précipitations ne tombent plus exclusivement sous forme de neige.  Cet hiver, nous avons reçu non seulement de très grandes quantités de neige mais aussi énormément de pluie. Les services de la Ville travaillent très fort pour assurer notre confort et notre sécurité l’hiver, mais n’y arrivent tout simplement plus.

Ainsi, une réflexion pour adapter nos méthodes d’entretien aux nouvelles contraintes hivernales devient obligatoire.

Il faudra revoir les priorités de déneigement, mais aussi se permettre de tester de nouveaux outils, comme de nouveaux abrasifs ou les fameux croque-glaces qui ont fait leur apparition dans les rues cet hiver.  LA Ville devra revoir et étudier l'adéquation entre l'utilisation de fournisseurs externes pour le déneigement/déglacage des rues vs l'utilisation et l'acquisition d'actifs à l'interne pour y arriver. Parmi les priorités, il faudra notamment, et rapidement, revoir la gestion des eaux en période hivernale et surtout au début du printemps.

La Ville devra réfléchir à ce qu’il faut faire pour minimiser les impacts de toute cette eau. On peut déployer des équipes en période de redoux pour s’assurer que les puisards soient libres d’entraves, mais l’on doit synchroniser le tout entre les diverses équipes.  Ainsi, si l’on envoie une équipe pour dégager un puisard, l’on ne doit pas, par la suite, envoyer une équipe pour  enlever la glace dans la rue et remplir de neige et de glace ledit puisard (exemple tiré d’un cas vécu).

L’administration municipale doit s’assurer que les voies empruntées quotidiennement par les piétons soient faciles d’accès pour tous, peu importe leur réalité. Il ne faut pas oublier que, pour certains citadins - les parents de jeunes enfants, les personnes âgées, les personnes en fauteuil roulant - , un petit amoncellement de neige est une vraie montagne et, qu’à terme, c’est un facteur d’isolement social. Ce n’est pas normal que les piétons soient ceux qui subissent les contrecoups de l’hiver le plus longtemps.

D’ailleurs l’Union des Municipalités du Québec, à laquelle Saint-Bruno est membre, tiendra une réflexion touchant exactement cette réalité dans le cadre de son colloque portant sur les défis du climat le 21 mars à Gatineau ( https://umq.qc.ca/evenements/sommet-municipal-resilience-climat/). La ville de Laval a aussi lancé une initiative visant à mettre en commun les leçons des diverses expériences menées par plusieurs villes https://courrierlaval.com/demers-suggere-une-table-de-reflexion/ et https://www.cybersoleil.com/laval-propose-aux-villes-de-reflechir-ensemble-au-deneigement/.

L’APSB  espère et souhaite que Saint-Bruno participe à cette réflexion et à ce partage de connaissance.